La société vendéenne (actuel département de Vendée et une partie des départements limitrophes) avait la même constitution sociale que le reste de la France, mais elle était très monarchique, très attachée au catholicisme et aux valeurs traditionnelles. Ainsi, il y eut peu de violence en 1789 de la part des paysans profondément pieux.
La constitution civile du clergé, qui demandait aux prêtres fonctionnarisés de prêter serment à la République, fut massivement rejetée par la population, ce qui souda les communautés paysannes, qui ne percevaient pas d'amélioration de leur situation depuis la Révolution. Les autorités révolutionnaires interdisent au clergé existant de pratiquer le culte. Les prêtres non jureurs sont obligés de se cacher et s'ils sont pris, déportés au bagne en Espagne. Le nouveau clergé constitutionnel n'arriva pas à s'imposer. Le mécontentement se transforma en insurrection en mars 1793 quand la Convention ordonna une levée de 300 000 hommes pour aller combattre les ennemis de la Nation. Le 11 mars, des prêtres jureurs et des sympathisants de la Convention sont massacrés à Machecoul.
Organisation et premiers faits d'armes
L'insurrection était emmenée par la petite noblesse locale (Charette, d'Elbée, Lescure, La Rochejaquelein) et quelques roturiers (Stofflet et Cathelineau) au cri de « Pour Dieu et pour le Roi ». Les paysans composaient l'essentiel des troupes réunies sous le titre de l'Armée catholique et royale. Cette armée était peu centralisée, mal équipée et non permanente, les paysans retournant sur leurs terres dès qu'ils le pouvaient après les combats. Elle était composée de trois corps d'armée:
• l'Armée d'Anjou, à l'est de la rivière Sèvre (40 000 hommes)
• l'Armée du Centre, au cœur de la Vendée (10 000 h.)
• l'Armée du Marais, entre la Sèvre et l'océan Atlantique (15 000 h.)
Pour assurer la cohésion de l'ensemble, leurs chefs élisent Cathelineau généralissime. La stratégie des combats s'organise autour des atouts que procure le bocage, partout présent : composé de haies et de chemins creux, il facilite les opérations d'embuscade et gêne la manœuvre des grandes unités de l'armée révolutionnaire. Les premières opérations sont un succès pour les Blancs : prise de Cholet, Clisson et Fontenay-le-Comte, puis Thouars et Saumur, enfin Angers. Mais en juin, ils échouent à prendre Nantes et Cathelineau est tué, remplacé par d'Elbée.
La Virée de Galerne
Devant les succès des contre-révolutionnaires et par crainte de contagion, la Convention réagit vivement et envoie des troupes fraîches, les « Bleus », conduits par Kléber, Marceaux et Cancleaux. Battus à Cholet le 17 octobre et leur chef gravement blessé, les Vendéens décident alors de s'allier à la Chouannerie et d'aider des renforts britanniques à débarquer sur les côtes de la Manche. En une nuit, le 18 octobre, La Rochejacquelein, le nouveau généralissime, fait traverser la Loire à toutes ses troupes, accompagnées de civils, femmes et enfants, soit entre 60 000 et 100 000 personnes. C'est le début de la « Virée de Galerne » (nom francisé de gwalarn, le « vent de noroît » en breton). En route pour Granville, il est rejoint en Mayenne par Jean Chouan à la tête d'environ 6000 hommes. Mais mal soutenue par une population locale aussi pauvre qu'elle, la troupe s'épuise et perd beaucoup d'hommes. À Granville, aucun bateau britannique n'attend les insurgés et la ville, républicaine, se défend vaillamment. La troupe repart alors en sens inverse. Épuisée moralement et amoindrie (il ne reste que 40 000 personnes), elle perd une bataille au Mans le 13 décembre. Les 15 000 survivants se font tailler en pièce à Savenay près de Nantes le 23 décembre, seuls quelques centaines d'entre eux parviendront à retraverser la Loire.
« Citoyens républicains, il n'y a plus de Vendée ! Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'avez donnés, j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher; les routes sont semées de cadavres. On fusille sans cesse à Savenay, car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers. [...] Nous ne faisons pas de prisonniers, Il faudrait leur donner le pain de la liberté et la pitié n'est pas révolutionnaire. ». Rapport du général François-Joseph Westermann à la Convention.
Les massacres en Vendée
La fin tragique de la Virée de Galerne marque le début d'une politique de représailles sanglante. Entre janvier et juillet 1794, la population vendéenne, sans distinction de conviction politique, est pourchassée et massacrée par les « Colonnes infernales » du général Turreau, pendant qu'à Nantes Jean-Baptiste Carrier organise les « mariages républicains », noyade massive des « brigands » de l'insurrection. Ces massacres sont qualifiés à l’époque de « populicide » par Gracchus Babeuf. À la suite des travaux de Reynald Secher, quelques historiens utilisent le terme de « génocide ».
La paix.
Après Thermidor et la chute de Robespierre, le général Hoche conclut un accord de paix avec les insurgés à La Jaunaye le 17 février 1795. Les derniers chefs vendéens (Stofflet puis Charette) furent pris et fusillés début 1796. La signature du Concordat favorisa le retour au calme et le 15 juillet 1796 le Directoire put annoncer que « les troubles dans l'Ouest sont apaisés ». Mais pendant longtemps, la Vendée, exsangue, garda les stigmates des combats. Le professeur Henri Laborit la mentionne explicitement en 1980 en introduction du film d'Alain Resnais Mon oncle d'Amérique qui s'interroge sur les dysfonctionnements humains.
La Véndée a donc payer cherement son soulèvement et le nombre do morts fait polémique parmi les historiens. Cette partie de l'histoire est bien mal connue et je voumais la réactualiser.
Charles de Bonchamps (1760- 1793)
Jacques Cathelineau (1759-1793)
Fancois Athanase Charettte de la Contrie (1763 -1796)
Maurice D'Elbée (1752-1794)
Louis-Marie de Salgues, arquis de Lescure (1766-1793)
Jean Nicolas Stofflet (1753-1796)
Henri de La Rochejaquelin (1772-1794 ) et sa célèbre citation :
Allons chercher l'ennemi : si je recule, tuez-moi ; si j'avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi !
La Rochejacquelein (Général en chef des Chouans Vendéens)